Lettre à Richard Cobden

Frédéric Bastiat

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24 octobre 1849.

Mon cher Cobden, Say a dû vous écrire que nous nous proposions de partir dimanche soir, pour être à Londres lundi matin. Il amène avec lui son fils. Quant à Michel Chevalier, il est toujours dans les Cévennes.

Mais voici une autre circonstance. Le beau-frère de M. Say, M. Cheuvreux, qui était absent quand nous fûmes passer une journée chez lui à la campagne, et qui a bien regretté d’avoir perdu cette occasion de faire votre connaissance, a le projet de se réunir à nous. Il désire d’ailleurs ardemment assister au mouvement de l’opinion publique de l’Angleterre, en faveur de la paix et du désarmement. Mais tenant à ne pas me séparer de M. Cheuvreux, je me vois forcé d’écrire à M. Smith pour lui témoigner toute ma reconnaissance et lui expliquer les motifs qui me mettent dans l’impossibilité de profiter de sa généreuse hospitalité.

Pendant que j’écris, on discute l’abrogation des lois de proscription. Je crains bien que notre Assemblée n’ait pas le courage d’ouvrir les portes de la France aux dynasties déchues. À mon avis, cet acte de justice consoliderait la république.

Bastiat.orgLe Libéralisme, le vraiUn site par François-René Rideau