Lettre à Henry de Monclar

Frédéric Bastiat

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3 novembre 1830.

Année moyenne, la propriété donne 18 mesures de grain qui, à 75 francs, font 1,350 francs, plus les redevances. Il est vrai qu’il y a l’impôt à payer. Mais quand on considère que ces métairies sont coupées de rigoles qui n’ont pas été nettoyées depuis plus de cinquante ans, qu’elles sont dépourvues de l’âme des propriétés de parc, c’est-à-dire de fumier, on ne peut s’empêcher d’espérer qu’en faisant seulement ces deux dépenses, le curage des rigoles et les parcs, on ne leur fasse produire beaucoup plus.

Cette acquisition m’attache pour toujours à Sengresse. Dorénavant je ne veux songer qu’à deux choses que j’ai jusqu’ici négligées : améliorer et économiser… Je sais, d’autre part, qu’il dépend de moi d’être nommé juge de paix de Mugron ; mais il ne me convient pas de faire pour cela d’autres démarches que celles que j’ai déjà faites, c’est-à-dire d’annoncer ma candidature pour le cas où on jugerait à propos de changer le titulaire de l’emploi.

Bastiat.orgLe Libéralisme, le vraiUn site par François-René Rideau