Lettre à Mme Cheuvreux

Frédéric Bastiat

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Mercredi, février 1849.

Madame,

C’est avec un peu de confusion que je vous communique l’issue ressemblant à un fiasco, de ma démarche auprès de Faucher ; mais que voulez-vous, je suis le plus mauvais solliciteur du monde. C’est peut-être heureux. En fait de sollicitations, si j’avais l’habitude du succès, qui sait où je m’arrêterais, puisqu’il est bien reconnu que je n’ai pas d’empire sur moi-même.

M. Ramel peut faire toucher au ministère de l’intérieur, 150 francs ; les formes administratives obligent de donner à cela le nom de secours et non de pension !

J’ai eu toute la nuit la musique d’hier soir dans la tête : Io vorrei saper perche [1] et autres chants délicieux.

Adieu, Madame, je suis votre dévoué et celui de Mlle Louise.

F. Bastiat.

[1]: Rossini, La Cenerentola, acte i sc. 4.

Bastiat.orgLe Libéralisme, le vraiUn site par François-René Rideau